L'histoire de Saint-Léon-de-Standon se confond à celle de Saint-Malachie puisque, de 1823 à 1871, Saint-Léon faisait partie intégrante de cette paroisse colonisée par les immigrants écossais et irlandais. Les charmes de ce village sont souvent décrits dans les termes les plus flatteurs et pour cause : les monts verdoyants qui le surplombent, les champs au relief ondulé qui dévalent de la montagne et les gracieux méandres, où coule paresseusement la rivière Etchemin sont à couper le souffle.
Dès le début du XIXe siècle, Gilbert (1786-1876) et William Henderson (1783-?) s'installent dans la partie est du canton de Frampton qui allait devenir Saint-Léon-de-Standon. Toutefois, Stanislas Drapeau signale, en 1863, qu'il s'agit d'une nouvelle paroisse et précise que la chapelle de Saint-Léon est construite dans la concession appelée Maryville. Rattaché à Saint-Malachie, au nord-ouest, de 1823 à 1871, l'endroit acquiert son autonomie avec la création de la paroisse en 1871, bientôt suivie de la municipalité de paroisse de même nom en 1872.
L'appellation choisie, anciennement abrégée souvent en Saint-Léon, se veut un hommage à l'abbé Louis-François-Léon Rousseau (1831-1898), premier curé de Saint-Malachie et curé de Montmagny, qui apporte son aide lors de la fondation de la paroisse. L'ajout de l'élément Standon, qui identifie le bureau de poste ouvert en 1855, marque l'inclusion de cet espace dans le canton de Standon, proclamé en 1831.
En 1830. la population de Standon comprend 12 âmes, mais vers 1855, de nombreuses familles canadiennes françaises viennent s'établir dans ce canton. La première chapelle est construite en 1858 sur un terrain donné par Jean-Baptiste Nadeau. Environ 10 ans plus tard, la chapelle est déplacée sur les bords de la rivière Etchemin. En 1878, on érige une église, là où elle se trouve présentement. On utilise le bois de l'ancienne chapelle pour la construction du premier presbytère, dans les années 1890. Le style de l'architecture démontre le goût artistique du Révérend Gouin. Cet édifice servira jusqu'en 1958; il sera alors vendu et déménagé au 99, rue Saint-Pierre, pour faire place à un nouveau presbytère.
La rivière a longtemps servi au transport des billots qui y flottaient jusqu'au moulin de Saint-Romuald. Comme la rivière possède un débit irrégulier, alternant inondation et sécheresse, un barrage avait été construit sur la rivière Etchemin, à la jonction du Ruisseau à l'Eau Chaude, pour maintenir une réserve d'eau et ainsi faciliter la drave.
Sur cette même rivière, La Saucette, utilisée autrefois comme plage, est accessible par le rang St-François sud. Elle doit son nom au fait que les gens devaient se mouiller en traversant la rivière à cet endroit pour se rendre au village.
Aujourd'hui, l'agriculture et l'élevage occupent une place importante dans la vie de cette localité. Outre les activités agricoles et forestières, des carrières et sablières, la municipalité compte déjà sur 75 entreprises de toutes dimensions.
Pour en savoir plus sur l'histoire de Saint-Léon-de-Standon, nous vous invitons à visiter le site web des "Espaces mémoires vivantes" www.museemvstandon.jimdo.com
Armoiries
Description "populaire" des Armoiries de Saint-Léon-de-Standon
La description est dite “populaire” pour signifier qu’il ne s’agit pas d’un blason décrit selon les règles de la science héraldique. Nos armoiries décrivent, à partir du passé, la communauté qui en est issue. Elles “illustrent” des valeurs d’audace, de courage, de ténacité et de foi, d’amitié et d’entraide, qui ont marqué chez nous le siècle passé et qui se veulent une inspiration pour le siècle à venir. L’écu écartelé, de forme française, comporte quatre cantons. Notez qu’un écu se regarde comme une personne devant nous: sa droite est donc à notre gauche. Dans nos armoiries, chacun des cantons de l’écu “raconte” un aspect de notre histoire.
CANTON SUPÉRIEUR DROIT : LE MILIEU DE VIE
Au coeur des monts Appalaches serpente la rivière Etchemin aux innombrables méandres. Les eaux bleues reflètent l’azur du firmament, soulignant ainsi que Saint-Léon a fait oeuvre de chef de file dans la dépollution de nos rivières. Quand à la croix lumineuse du mont Orignal, elle symbolise la foi chrétienne qui a soutenu longtemps les défricheurs et les habitants de Saint-Léon.
CANTON SUPÉRIEUR GAUCHE : LES HABITANTS
Sur fond or, signe de paix, les petits trèfles verts à quatre feuilles et la fleur de lys plus grosse soulignent que des colons francophones et des immigrants irlandais ont défriché Saint-Léon, les premiers se sont illustrés davantage. La poignée de main fraternelle rappelle leur excellente cohabitation, et marque en même temps l’amitié, le partage et l’entraide qui ont assuré la vie et la survie de la communauté.
CANTON INFÉRIEUR DROIT : LE CARACTÈRE
La pièce qui meuble ce canton, une charrue posée sur un champ labouré, est empruntée au logo du centenaire de 1972, où s’inscrivait : “Cent ans d’un fier labeur”. C’est dire combien nos pionniers ont eu besoin d’audace, de courage et de ténacité pour défricher et cultiver comme ils l’ont fait des terres plus que vivables dans nos régions montagneuses.
CANTON INFÉRIEUR GAUCHE : LA PROSPÉRITÉ
Les tiges de blé d’or sur fond de verdure rappellent que l’agriculture a été longtemps l’activité maîtresse de notre paroisse, la source d’une prospérité qui dure, et de notre fierté.
LA DEVISE : “BIEN SERVIR” sur le listel bleu en bas de l’écu rappelle que notre paroisse a bien servi la société québécoise en donnant au comté de Dorchester quelques députés, et, à la province, un lieutenant-gouverneur. Au plan social, elle a été dans les premières à fonder chez elle une Caisse populaire pour favoriser les moins bien nantis. Une devise qui sollicite chacun et chacune à l’entraide fraternelle et au dévouement communautaire.
LA BANDEROLE BLEUE, au-dessus de l’écu, porte le nom de Saint-Léon, notre paroisse qui a son “centre nerveux” dans le canton territorial de Standon, mais qui emprunte largement aux cantons adjacents de Frampton et de Cranbourne.